Les Genevoises à l'université, une victoire féministe!
Les Genevoises à l'université, une victoire féministe!

Cette loi est votée à la suite du combat mené par des militantes féministes, dont Marie Goegg-Pouchoulin (1826-1899), créatrice de la première revue féministe suisse Le journal des femmes. Genève devient donc la deuxième ville en Suisse, après Zurich en 1868, à admettre les femmes à l’université. Avec 30 autres femmes, Marie Goegg-Pouchoulin dépose une pétition au Grand Conseil intitulée "Genevoises, mères de famille", réclamant le droit pour les filles d'intégrer l'académie de Genève. La pétition est acceptée et votée en 1872. La militante continue par la suite son combat pour l'égalité des sexes et crée en 1896 L’Association internationale des femmes, une des premières organisations internationales féminines.
Toutefois, il faut attendre 28 ans pour que le Collège ouvre ses portes aux Genevoises et 1922 pour que les femmes puissent passer la maturité, étant contraintes jusque-là de préparer l’entrée à l’université par le biais de cours privés. C’est principalement pour cette raison que les premières étudiantes à l'université de Genève sont majoritairement étrangères. En 1900, sur les 276 étudiantes, seulement 10 sont suisses.

Les premières femmes à intégrer l'université s'intéressent tout d'abord aux sciences et à la médecine. Parmi elles figurent Henriette Saloz de Joudra (1855-1928), première femme à pratiquer la médecine à Genève, et Marguerite de Champendal (1870-1928), médecin et professeure.


Poster votre commentaire
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec