Voltaire en s’installant à Genève entreprend une véritable révolution paysagère dans la propriété de Saint-Jean, où il fera aménager des jardins à la française mais aussi planter des pieds de vigne. Son ermitage, comme il aime aussi appeler les Délices, est l’endroit où il oublie les rois, les cours, les sottises des hommes et où il songe aux jardins et aux amis. Voltaire ne part pas d’une feuille blanche pour projecter ses jardins, la propriété de Saint-Jean est déjà selon la formule consacrée un «jardin d’Epicure» avec notamment une carpière.

Quand nous portons aujourd’hui notre regard sur l’ancien domaine des Délices, nous ne trouvons plus vraiment de trace de l’époque dorée des jardins. Cependant, trois curiosités restent actuelles: tout d’abord, le jardin des Délices qui montre une bribe de ce que fut les dessins des jardins à la française. Ensuite, une association «Jardin des Délices» qui encourage d’une manière dynamique le jardinage, la biodiversité, la culture et les rencontres, au Parc des Délices et dans le voisinage de l’ancienne demeure de Voltaire. Finalement, une curiosité archéologique qui fut dévoilée lors de fouilles, en 2007, à l’occasion du passage de nouvelles canalisations des Services Industriels de la Ville de Genève. Ces travaux ont permis de mettre à jour un segment du mur d’enceinte du bassin en demi-lune de la carpière de l’ancienne campagne des Délices.

En attendant de nouvelles trouvailles, continuons à cultiver notre jardin…