Le cadrage du bâtiment qui occupe toute la hauteur de cette vue stéréoscopique confère à la demeure de Grand Fleur d'Eau une certaine monumentalité qu’accentue la mise en valeur de son pignon-fronton. L’édifice est pris de trois quarts, angle de vue qui accroît l’effet de profondeur. La disposition des modèles en trois groupes de deux personnes sur des plans différents contribue à renforcer l'impression de relief que crée le procédé stéréoscopique. Étrangement, Eynard place à l'avant de la scène deux de ses domestiques, alors que lui-même et Marie de Regny sont relégués au deuxième plan.
Cette vue stéréoscopique prise le 18 décembre 1852 est l’une des quinze datées de septembre à décembre 1852, qui figurent parmi les premières réalisées par Eynard, sans exception à Beaulieu. On retrouve les mêmes personnes, habillées à l’identique, sur certaines de ces images, comme on peut le voir sur celle-ci et sur le daguerréotype 84.XT.255.80, probablement pris le même jour.
Deux aspects techniques sont à relever sur cette plaque. D’une part, les jambes des deux domestiques sont coupées sur la vue de gauche, défaut qui apparaît sur d’autres daguerréotypes (voir notamment 2013 001 dag 115 et 2013 001 dag 133). D’autre part, des temps de pose de plusieurs secondes ont irisé le ciel, créant une lumière étrange. (U. Baume-Cousam)
inscription sur l'oeuvre
Inscription posthume : Non