Proscrits de la Commune de Paris et des mouvements insurrectionnels français de 1870-1871 exilés à Genève

Biographie

La répression de la Commune de Paris (18.03.1871-28.05.1871) fut particulièrement violente et massive : plusieurs dizaines de milliers de morts dans les rues de Paris, plus de 43 000 arrestations, près de 50 000 décisions de justice, plus de 80 condamnations à mort, des milliers de condamnations à la déportation en Nouvelle-Calédonie, près de 10 000 proscrits. De nombreux communards se réfugient en Suisse. A Genève, on compte une communauté d'environ 300 personnes, qui s'organisent en diverses associations, participent à la vie politique ou créent des mouvements de solidarité. Ils se rencontrent dans certains cafés (restaurant coopératif "La Marmite sociale", café du Levant dans les rues basses, café de Napoléon Gaillard à Carouge). Après la promulgation de la première loi d'amnistie (03.03.1879), qui reste partielle, puis de la seconde (11.07.1880), de nombreux réfugiés rentrent en France ; on estime à environ 50 personnes, ceux qui sont restés.

Source
Stéphane Gacon, '"L'Amnistie de la Commune (1871-1880)", dans: Lignes 2003/1 (n° 10), p.45 -64