Victor Jaclard

médecin, militant politique, syndicaliste
Nationalité
France
Biographie

S'établit vers 1864 à Paris pour étudier la médecine. Il rencontre Auguste Blanqui en 1865, est membre de la commission chargée d’élaborer les statuts de l’association fraternelle des étudiants en médecine, participe au congrès Liège pour assister au Congrès international des étudiants (1865); opposant déclaré à l'empereur Napoléon III, il est exclu pour deux ans de toutes les universités de France. Condamné le 16.02.1866 à six mois de prison. Participe à la constitution des groupes blanquistes de combat (1867-1868).
En septembre 1868, il assiste au congrès tenu à Berne par la "Ligue de la Paix et de la Liberté" et se range du côté des congressistes qui suivent Michel Bakounine et se séparent de la Ligue. Cofondateur à Genève de l’ "Alliance internationale de la démocratie socialiste" qui se constitue en branche de l’Association internationale des Travailleurs (28.10.1868).
Poursuivi par la police de l’Empire en France, il se réfugie en Suisse en juillet 1870. Après la proclamation de la République, il se rend à Lyon et devient l'un des commissaires envoyés en délégation à Paris auprès du gouvernement de la Défense nationale. A Paris, il est élu chef du 158e bataillon de la Garde nationale et prend part à la journée populaire du 31 octobre; il est révoqué de son grade le 6 novembre. Aux élections municipales du 06.11.1870, il est élu maire adjoint du XVIIIe arr. de Clemenceau.Il participe à la Commune de Paris, est nommé chef de la XVIIe légion fédérée, mais il doit démissionner et est nommé inspecteur général des fortifications.
Condamné par contumace, le 29.12.1871, aux travaux forcés à perpétuité, il s'exile en Suisse. Il est à Berne en janvier 1872, puis à Lausanne où il est appelé par Paul Pia pour travailler à la liquidation de la "Société française Laurent et Bergeron". Le 07.09.1872, il est à Genève, puis se rend en 1874, en Russie.
Retourne s'établir en France après l’amnistie où il poursuit ses activités militantes (secrétaire de rédaction de "La Justice" dirigée par Clemenceau, élu socialiste en 1888, délégué au congrès international socialiste de Bruxelles en 1891, trésorier du Comité d’action pour l’édification de la verrerie ouvrière d’Albi, secrétaire du Syndicat des journalistes socialistes).
Franc--maçon (loge l’Avenir)

Adresse historique
1844: France, Metz
1870: France, Paris, 16, rue Biot
1894: France, Paris, rue Mozart 135
Source
maitron.fr