Une inscription de la main d’Eynard au verso de cette stéréoscopie indique : « Vue de la façade avec Gaulis, ma femme et moi, et Diodati ». Il s’agit de la façade de la maison de maître de Beaulieu, inversée, car la statue de Mercure se trouve en réalité à gauche de la baie médiane ; Edouard Gaulis est un neveu d’Eynard ; quant à Aloys Diodati, sa présence permet de dater cette stéréoscopie vers 1853, date de son mariage avec Hilda Eynard, la petite-fille de Jean-Gabriel et d’Anna. L’angle de vue choisi, qui présente la façade de trois quarts, met en évidence la succession de colonnes et de niches qui l’animent. Cette perspective accélérée convient bien à une stéréoscopie. La possibilité de voir l’image en relief a certainement aussi motivé la décision d’Eynard de placer une chaise un peu en avant du groupe et de faire poser Aloys Diodati en retrait. La zone entre le siège vide au premier plan et la statue de Mercure est la plus nette, le reste est un peu flou. Les trois personnes assises, tournées l’une vers l’autre mais perdues dans leurs pensées, adoptent chacune une position différente. A gauche Gaulis, de trois quarts, a posé son bras sur le dossier de sa chaise ; vis-à-vis Anna, de profil, a replié son coude et calé sa main sous son menton, peut-être pour éviter de bouger pendant la prise de vue ; au milieu Eynard, assis de trois quarts mais le visage de face, tient sa canne dans une main. Derrière eux Aloys Diodati, debout en pantalon et gilet clairs qui contrastent avec sa redingote foncée, s’appuie contre l’une des colonnes de la façade ; sa silhouette claire et longiligne fait écho à celles des trois statues placées dans des niches. Même s’il reste flou, le store brodé de la serlienne médiane couronne la composition tel un dais placé au-dessus des trois personnages. (I. Roland)
Inscription posthume : Non
Inscription posthume : Non
Inscription posthume : Oui