Le bâtiment représenté sur cette stéréoscopie n’a pu être identifié. Selon la documentation de la Bibliothèque de Genève, il s’agirait de l’hôtel Méduse, situé vraisemblablement à Paris, hypothèse qui reste à confirmer. Il figure très partiellement sur trois daguerréotypes des années 1840 à 1845 (2013 001 dag 012, 84.XT.255.23 et 84.XT.255.34), où il sert de cadre à des portraits de groupe. Ici, aucun individu n’est présent et c’est l’édifice lui-même, avec ses imposantes colonnes doriques, qui constitue l’objet de la représentation, même s’il n’apparaît pas dans sa totalité. La possibilité de voir l’image en relief grâce au procédé de la stéréoscopie a probablement justifié le choix de ce cadrage centré sur le portique. On connaît le goût d’Eynard pour l’architecture néoclassique monumentale, adoptée pour son palais genevois et le corps de logis sud-est de la maison de maître de Beaulieu. La qualité de l’image met en évidence les lignes architecturales et les éléments décoratifs de cet édifice, dont les tables en marbre (ou en faux marbre) et les garde-corps agrémentés de grecques qui apparaissent avec une grande netteté. Sur la vue de droite, les portes-fenêtres sont légèrement surexposées tandis qu’une tache sombre est visible en bas à gauche. (I. Roland)