Jean-Henri Grandpierre

Études à Neuchâtel, Zurich et Tubingen. Consacré le 06.08.1823, puis nommé pasteur de l’Église française de Bâle où il rencontre notamment le pasteur Alexandre Vinet qui deviendra son ami. Adepte du Réveil. S'établit à Paris (01.1827) pour diriger la Société des Missions évangéliques. Pasteur de la chapelle Taitbout (chapelle de la rue de Provence.), une église revivaliste (aujourd'hui salle centrale de l'Armée du Salut), puis pasteur des Batignolles (1844), suffragant du pasteur Henri-François Juillerat, puis pasteur du temple de l'Oratoire (1856). Président du Consistoire réformé de Paris (1867). Naturalisé français en 1844. Pendant la Commune de Paris, il fait transformer à ses frais la salle Monod (paroisse de l'Oratoire) en hôpital. A partir de 1872, se retire en Suisse.
A dirigé le journal " L'Espérance " et est l'auteur de nombreuses publications dont "Tristesse et consolation ", " Le guide du fidèle à la Table sacrée ", " Les Aspirations chrétiennes ".
Grandpierre a cultivé sa vie durant des relations avec plusieurs représentants du patriciat genevois ou liés à Genève. Parmi les catéchumènes qu'il a instruits et reçus à la première communion, on compte notamment Alphonse de Rocca, le fils de Germaine de Staël, les sœurs Eugénie et Corinne Merle d'Aubigné ou encore Marguerite et Anne Diodati. Il a développé une relation amicale avec Jean-Gabriel Eynard et sa femme Anna Lullin (Grandpierre, p. 593-596). Ceux-ci lui confie, en novembre 1830, l'instruction religieuse de leur fille adoptive, Sophie. Grandpierre rédigera des nécrologies à leurs morts parue dans son journal "L'Espérance (13.02.1863, p. 49 et 06.11.1868, p. 366-367). Ces relations, qui étaient "incessantes et intimes" (Mémoires, p. 594) expliquent que Grandpierre soit représenté sur plusieurs daguerréotypes attribués à Jean-Gabriel Eynard.