Cette stéréoscopie, qui représente le vacher François Besuchet avec une couple de bœufs attelés au joug, a été prise en novembre 1852. À droite, on reconnaît l'angle oriental de la gentilhommière, édifice le plus ancien du domaine de Beaulieu, sa position prouvant que l'image est inversée. Cette scène campagnarde constitue un beau portrait animalier, les bœufs étant au cœur de la composition et le vacher n'occupant qu'une position marginale. Cette image met en avant la puissance des deux bêtes, dont la robe tachetée crée un effet de clair-obscur repris par le contraste entre le tablier clair et les vêtements foncés de François Besuchet. Sur la vue de droite, on distingue Eynard à l’arrière-plan tout à gauche, sa présence un peu insolite apportant une touche drolatique à la scène. Le cadrage des deux images est un peu serré et le passe-partout a coupé le mufle de l'un des bœufs. Le fait qu’Eynard ne commence à faire des stéréoscopies qu'en septembre 1852 explique probablement cette maladresse. Au verso de celle-ci, il précise qu'il a utilisé un verre de Munich pour la réaliser, information aussi rare que précieuse. (I. Roland)
inscription sur l'oeuvre
Inscription posthume : Non