Jean Revillard est né en 1967 à Genève et passe son enfance à Dardagny, entouré de peintres, de sculpteurs et de photographes. Il entre en 1988 à l'école de photo d'Yverdon et oeuvre la même année, à Genève, au sein de la Galerie Europa. En 1990 il quitte la Suisse pour séjourner deux ans à Dublin où il travaille sur le paysage urbain. De retour en Suisse, il travaille pour la presse notamment pour le Nouveau Quotidien et L'Hebdo. En parallèle, il s'occupe de la Galerie Focale de Nyon, dont il reprend la présidence en 1996. En 1997, il expose une série de portraits de politiciens au Centre de la photographie à Genève. En 1999, il travaille sur un projet de photographie participative et photographie l'intégralité des habitants du village de Cartigny. Leurs portraits sont exposés dans le cadre d'une grande exposition en plein air. Il reprend ses activités au service de la presse notamment pour le groupe Ringier et sera chef du Service photo de Dimanche.ch. En 2001, il fait scanner des archives de photographes suisses et fonde la première agence en ligne de suisse romande Rezo.ch.
Il remportera plusieurs récompenses au cours de sa carrière, notamment deux World Press Award pour son travail sur les migrants ("Jungles" en 2008 et "Outland Stories" en 2009). Ses projets le conduiront souvent à photographier l'ignorance et l'injustice humaine, de l'esclave sexuelle moderne ("Sarah on the bridge", réalisé en 2010) aux personnes électrosensibles ("Ondes", réalisé en 2014). Il sera aussi, dès 2010, le photographe du projet Solar Impulse, de Bertrand Piccard. Le prix Nicolas Bouvier lui est remis en 2011 pour l'ensemble de son travail. Le 3 janvier 2019, Jean Revillard décède subitement alors qu'il photographiait la forêt de Huelgoat, en Bretagne, à l'âge de 51 ans.
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