Jean-Jacques Dériaz
Apprentissage d’horloger chez son père Jean-Gédéon, puis études à l’école de dessin des casemates de Chantepoulet, auprès d’Abraham Constantin; il suit les cours de dessin d’ornement et d’architecture organisés par la Société des Arts au Musée Rath et tenu par Gaetano Durelli. Il rencontre probablement Giuseppe Vincenzo Lodovico Spampani (1768-1828), peintre itinérant installé à Genève en 1821 qui réalise notamment les décorations du théâtre de la Cour Saint-Pierre (1824) et du palais Eynard; celui-ci donne un cours de peinture « appliqué à l'ornement des habitations" qu’il ne peut pas suivre en raison du décès de Spampani. Dériaz part à Milan avec Durelli, où il suit les cours de l’école des Beaux-Arts et réalise des décors monumentaux pour les peintres Luigi et Giuseppe Cinati, en Italie (dôme de Sienne, Turin, Monza) et en France (Lyon). De retour à Genève en août 1835, il travaille comme peintre sur émail pour Rossel-Bautte. Il collabore aussi à un panorama (pour le compte de Louis Daguerre ?) exposé à Longemalle. Il est notamment l’auteur, comme architecte et comme peintre, du kiosque et du pavillon du relief du Mont-Blanc au jardin anglais; des décors de l’Hôtel-de-Ville de Lausanne (avec François Poggi), et ceux du palais de l’Athénée (avec François Poggi), au château des Crénées à Mies près de Versoix et à l’hôtel dès Trois-Couronnes à Vevey; il a notamment exécuté des décorations au théâtre des Bastions, à la villa Bartholoni à Sécheron (avec Cinatti, 1856), à la maison de Saussure (grand salon), au temple de Genthod, à la synagogue, au conservatoire de musique de la place de Neuve et au kiosque des Bastions (construit par son fils Louis, 1881-1882).
En 1848, il remplace Durelli comme professeur de dessin; en 1871, le poste est scindé entre le cours d’architecture qu’il conserve et celui d’ornement qui revient à Henri Silvestre. Son fils Gédéon, architecte, lui succède en 1886.