Fédération jurassienne de l'Association internationale des travailleurs

association politique
Biographie

Association créée parmi les ouvriers horlogers du Jura bernois et des Montagnes Association créée parmi les ouvriers horlogers du Jura bernois et des Montagnes neuchâteloises dans le cadre de l'Association internationale des travailleurs, dont les membres sont cependant proches de la pensée anarchiste de Michel Bakounine et de James Guillaume opposés au courant marxiste qui s’impose à Londres en septembre 1871. Les statuts sont adoptés à Sonvilier par les délégués de huit sections jurassiennes du district de Courtelary et du canton de Neuchâtel le 12.11.1871. Exclus de l'Internationale après le congrès de La Haye, les membres de la Fédération jurassiennes se réunissent en congrès à Saint-Imier (15-16.09.1872) où ils jettent les bases de l'Internationale fédéraliste et antiautoritaire. Celle-ci tiendra quatre congrès généraux, à Genève en 1873, à Bruxelles en 1874, Berne en 1876 et à Verviers (Belgique) en 1877. Elle édite un périodique, le Bulletin de la Fédération jurassienne de l'Association internationale des travailleurs (1872-1878).

Si le nombre de ses adhérents reste modeste (environ 400 issus de toute la Suisse romande), on y compte aussi beaucoup de réfugiés politiques, proscrits de la Commune et de révolutionnaires russes dont Pierre Kropotkine. Sa radicalisation sous l’influence de celui-ci et Paul Brousse (manifestation du drapeau rouge à Berne, 18.03.1877) entraîne son déclin, surtout après le départ de James Guillaume à Paris en 1878. La Fédération jurassienne tient son dernier congrès en 1880.

Personnes liées