Suzanne Ferrière
Études à l’École secondaire et supérieure des jeunes filles, puis auprès d’Émile Jaques-Dalcroze à Genève et à Hellerau. Nièce de l'un des fondateurs de la Croix-Rouge, le médecin Frédéric Ferrière, elle est active en 1914-1915 pour le Comité international de la Croix-Rouge installé temporairement au Musée Rath. En 1915, elle est choisie par Émile Jaques-Dalcroze, pour se rendre aux États-Unis où elle fonde à New York la "Dalcroze School of Music" dont elle est la première directrice.
Cofondatrice, en 1919, de "Save the Children Fund International Union (SCIU)" avec Eglantyne Jebb (1876–1928), puis de l' "International Union for Child Welfare" (IUCW). En 1920, elle est à l'origine, en collaboration avec la "Young Women’s Christian Association", de l' "International Migration Service" (IMS, appelé plus tard International Social Service, ISS). Elle fait aussi partie de la délégation représentant la Suisse à la Société des Nations.
En 1925, elle est l'une des premières femmes, après Marguerite Frick-Cramer (1919) et Pauline Chaponnière-Chaix (1922). Dès les années 1920, elle voyage pour le compte du CICR et des organisations qu'elle a contribuer à fonder, se rendant notamment en Scandinavie, en Russie, en Ukraine, en Allemagne occupée, en Amérique latine, au Liban, en Syrie et, en 1943, au Moyen Orient. Dans les années 1930 puis pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fait partie du groupe minoritaire, au sein du CICR, qui plaide, sans succès, en faveur d'une position plus ferme de l'organisation en faveur des détenus politique du régime nazi puis face au système concentrationnaire, notamment à partir de 1942. Bien que directrice du département des civils disparus de l'Agence centrale pour les prisonniers de guerre, mis sur pied par le CICR en 1939, elle n'est pas retenue au début de l'année 1944 parmi les membres du département pour l'assistance spéciale aux détenus civils.