Jean-Jacques Rousseau

philosophe, écrivain
Biographie

Fils d'Isaac, horloger, et de Suzanne Bernard, Jean-Jacques Rousseau perd sa mère à sa naissance. En mars 1728, il quitte Genève et se rend à Annecy chez Françoise-Louise de Warens, récemment convertie au catholicisme. Rousseau se convertit lui-même en avril 1728 à Turin. Ils déménagent alors à Chambéry où Rousseau complète sa formation d'autodidacte.
En 1730-1731, il entreprend un voyage à pied à travers la Suisse, passant de Nyon, Fribourg, Lausanne, Vevey, Neuchâtel et Soleure. En 1740, il devient précepteur des enfants de Jean Bonnot de Mably, prévôt général à Lyon. En 1743, il occupe à Venise les fonctions de secrétaire de l'ambassadeur de France.
En 1745, il commence à vivre avec Thérèse Levasseur, laquelle, si l'on en croit les "Confessions", lui donnera cinq enfants, tous mis à l'hospice des Enfants-Trouvés à Paris. Devenu secrétaire de Louise Marie Madeleine Dupin, il fréquente les philosophes et collabore à l' "Encyclopédie".
Il publie, en 1750, le "Discours sur les sciences et les arts", puis en 1755, le "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes". De passage à Genève en 1754, il se convertit au protestantisme. Il s'installe dès 1756 à Montmorency, d'abord à l'Ermitage, demeure que Louise Lalive d'Epinay y possède et où sont rédigées les premières lettres de "La nouvelle Héloïse" et où il achève la "Lettre à d'Alembert sur les spectacles" (1758), puis au jardin du Mont-Louis, en 1759, chez le duc Charles II Frédéric de Montmorency-Luxembourg. Il y achève "La nouvelle Héloïse" (1761), "Emile ou De l'éducation" (1762), ainsi que "Du contrat social" (1762). En 1762, l' "Emile", dont le quatrième livre contient la très controversée "Profession de foi du vicaire savoyard", est condamné par le parlement de Paris et Rousseau doit fuir la France.
S'ensuit une errance de plusieurs années qui le mène à Yverdon (chez le banquier Daniel Roguin), à Môtiers (NE, chez le pasteur Frédéric-Guillaume de Montmollin), puis à l'île Saint-Pierre. A Môtiers, il effectue des promenades botaniques et fait la connaissance de Pierre-Alexandre DuPeyrou, qui devient l'un des éditeurs de ses œuvres complètes et son exécuteur testamentaire (il a légué à la Bibliothèque de Neuchâtel tous les manuscrits confiés par Rousseau). Des érudits alémaniques lui rendent visite, dont Johann Heinrich Füssli, Leonhard Usteri, Johann Kaspar Lavater.
Après un passage par Londres en janvier 1766, il recommence à rédiger ses "Confessions" et revient en France en 1767, où il épouse Thérèse Levasseur, puis s'installe à Paris (jusqu'en avril 1778).
C'est à cette époque qu'il rédige ses trois dernières grandes œuvres: les "Confessions" (achevées en 1769), "Rousseau juge de Jean-Jacques" (1772-1776) et les "Rêveries du promeneur solitaire" (1776-1778). Rousseau meurt chez le marquis René Louis de Girardin, à Ermenonville. D'abord inhumé sur place, il est transféré en 1794 au Panthéon à Paris.

Source
Identité: Sources biographiques dès le Pt. Robert 2.
Contrôle quallité effectué par M. Borsky, IDS, le 10/01/02.
Bibliographie
Bouda Etemad, De Rousseau à Dunant. La colonisation et l’esclavage vus de Genève, Lausanne: Antipodes, 2022
Mohamedou, Mohamed Mahmoud ; Rodogno, Davide, Temps, espaces et histoires : monuments et héritage raciste et colonial dans l’espace public genevois : état des lieux historique / étude réalisée par le Geneva Graduate Institute à la demande de la Ville de Genève, Genève, Département d’histoire et politique internationales, Institut de hautes études internationales et du développement, 03.2022. 179 p., P. 106-107
Personnes liées