Henriette Rath

Formée au dessin à l'âge de 16 ans dans la classe de dessin de Renée Sarasin-Bordier, puis à Paris, en 1798-1799, auprès du portraitiste et miniaturiste Jean-Baptiste Isabey (1767-1855). De retour à Genève, en charge de l’Académie de jeunes filles de la Société des arts avec les peintres Elisabeth Terroux et Pernette Schenker-Massot. Première femme nommée membre honoraire de la Société des Arts (1801).
Séjour en Russie où elle accompagne son frère Simon (1810), puis à Berne où elle travaille notamment pour la grande-duchesse Anna Féodorovna (1813), en Italie (1815) et à Lyon. Exposition de son vivant à Genève, Berne et Zurich.
En l'honneur de leur frère Simon, elle fait don aux autorités genevoises avec sa sœur Jeanne-Françoise de fonds à la Ville de Genève en vue de l’édification d’un musée des Beaux-Arts à Genève. Cette institution, appelée jusqu'à nos jour le Musée Rath, est inaugurée le 31.07.1826; c'est la premier musée des Beaux-Arts à avoir été construit en Suisse. Sa gestion - l’exposition d’œuvres d’art et de moulages et les écoles d’art - est confiée à la Société des Arts. Contre la volonté d’Henriette Rath, le musée sera repris en 1851 par les autorités municipales.
Henriette Rath est connue pour avoir refusé d'être représentée en buste sculpté lorsque la Société des arts voulût commander une telle œuvre au sculpteur Louis Dorcière; elle n’accepta pas plus l’exécution d’un tableau; la réalisation de celui-ci fut finalement confiée, après sa mort, à Jules Hébert qui s’inspira de dessins pour mener à bien le projet (Elsig et Lopes, p. 377, no 96).