Henriette d' Angeville
Deuxième femme à gravir, à l'âge de 44 ans, le Mont Blanc le 03.09.1838, après la Savoyarde Marie Paradis dite "La Paradisa" (1779-1839) qui atteint le sommet le 14.07.1808 sous la conduite de Jacques Balmat. D'Angeville serait la première à avoir véritablement fait l'ascension jusqu'au sommet sans aide. L'iconographie qui la représente le plus souvent dans son costume d'alpiniste (avec ses pantalons retenus par des guêtres, son grand chapeau de paille, son boa et son grand bâton ferré) en fait l'une des rares femmes devenues reconnaissables immédiatement au milieu du 19e s.
Sœur du député de l'Ain Adolphe d'Angeville, elle passe son enfance dans la région de Nantua (manoir de Lune en Albarine), puis s'établit à Genève et Ferney-Voltaire. A Genève, elle est une proche du graveur Jean DuBois (Journal de Genève, 13.121901) et suit notamment des cours de dessin auprès d'un calligraphe qui y était récemment établi, Jean Midolle. En 1862, elle s'établit à Lausanne où elle passe les dernières années de sa vie. Elle fait encore plusieurs ascensions dans les Alpes vaudoises, dont l'Oldenhorn (Diablerets) en 1863 à l'âge de 70 ans, qui serait sa dernière course.
1852: France, Ferney-Voltaire
1860-1862: Suisse, Lausanne
1862-1866: Suisse, Lausanne, rue de la Caroline 3 (pension Chevallier)
1867-1871: Suisse, Lausanne, rueMartherey 5 (chez le professeur Jules Dugue)
Olivier Pavillon, "Un exemple d'hébergement touristique à Lausanne au milieu du XIXe siècle: la pension Chevalier", Revue historique vaudoise, 2006 (e-periodica)
Cahier vert d’Henriette d’Angeville, Lompnes, mars et avril 1839