Centre d'animation cinématographique

Institution de promotion de la culture cinématographique à Genève, notamment par l'exploitation d'une puis deux salles de cinéma, par des débats et des publications. Elle est créée en raison du manque à Genève de salles d' "art et essai" alors qu'une production cinématographique locale de qualité s'est fait connaitre en Suisse et à l'étranger ("nouveau cinéma suisse"). Ainsi, le film d'Alain Tanner, "Charles mort ou vif" n'est pas projeté en 1969 dans une salle commerciale mais à la Maison des jeunes de Saint-Gervais (théâtre de l'Atelier), seul lieu où ce type de production peut être vu à Genève avec la salle Patino à la Cité universitaire.
Le Centre d'animation cinématographique naît à l'initiative d'Alain Tanner, de Francois Roulet, ancien collaborateur de la cinémathèque d’Alger, et de Claude Richardet, cinéaste et enseignant genevois, ces deux derniers devenant ses premiers responsables.
La salle de l'ancien cinéma Roxy est louée à la rue Voltaire et une association créée qui va porter le "Centre d’animation cinématographique" à ses débuts. Bien qu'il n'ait pas obtenu de subventions publiques, le Centre inaugure en 1972 ses activités par une manifestation consacrée à Michel Simon. Le succès de la manifestation lui permet d'obtenir une subvention du canton de Genève et une aide de la Ville (caution de déficit). L'institution déménage en 1988 dans la Maison des Arts du Grütli où il dispose de deux salles de projection (salles Henri Langlois et Michel Simon).
En 1978, le critique de cinéma Rui Nogueira est engagé pour diriger le Centre; il assurera sa programation et son animation pendant trente-trois ans.