Manufacture Charmot

manufacture, faïencerie
Biographie

Une poterie détenue par Jacques Charmot, syndic de Sciez en 1784 et député à l'assemblée des Allobroges en 1792, existait déjà à Jussy à la fin du 18e s. En 1822, Jean-Marie et Joseph Marie Charmot, également de Sciez et fils de Jacques, reçoivent du roi de Sardaigne un privilège pour la fabrication de faïences fines et de faïences dans leur poterie de Jussy. Ils font appel à la manufacture Robillard et Cie de Nyon pour développer leur production dont ils ne maîtrise pas suffisamment les procédés de fabrication. En 1824, l'entreprise s'associe ainsi avec les Robillard, notamment Jean-Jacques Louis Robillard, lesquels investissent 40 000 livres dans l'entreprise (voir éla Convention entre les frères Charmot et la manufacture de Robillard à Nyon, pubiée par Pélichet,1985, p. 28-31).
L'entreprise est dissoute en 1839 mais les activités reprennent dès l'année suivante sous la raison sociale Charmot Breissand pour s'arrêter définitivement au milieu du siècle. En 1858, les bâtiments d'exploitation sont vendus par Joseph-Marie Charmot au Genevois William Turrettini pour la somme de 85 000 francs.
Propriétaires de la fabrique furent Jacques Charmot (1749-1815) puis son fils Joseph-Marie (1800-1859), qui épousa Zoé Breissand.

Adresse historique
vers 1790-1848: Royaume de Piémont-Sardaigne, Pers-Jussy, Jussy
Source
Waldémar Déonna, Catalogue Ariana 1938, p. 68-69
Edgar Pellichet, Les charmantes faïences de Nyon, Nyon 1985
Mathieu Gaillac, Une faïencerie tombée dans l'oubli au bord du Léman, interview de Bernard Crola paru dans le Messager, 28.12.2023, p. 8.
Personnes liées
Robillard et Cie (1818-1832/33 [?])
William Turrettini (1810-1876)