Jean-Jacques de Sellon

comte de Sellon
rentier, philanthrope
Nationalité
Suisse
Biographie

Comte du Saint-Empire par son père Jean, admirateur dans sa jeunesse des entreprises militaires de l'empereur Napoléon Ier (chambellan de l'empereur Napoléon Ier, décoré de l'ordre de la Réunion destiné aux notabilités reconnues des pays réunis). En 1814, il accueille dans son château d'Allaman le frère de l'empereur, le roi Joseph, alors proscrit et émigré à Prangins. Sous la Restauration, il a une vie politique active dans le cadre des institutions mise en place après la défaite des Français comme membre du Conseil représentatif de Genève (1814-1835). Il a promu la création d'une flotte de bateaux de sauvetage sur le Léman.
Protestant convaincu, il cherche, sans succès, lors du Jubilé de la Réformation en 1835 d'élever un monument public à Jean Calvin, qui est finalement érigé dans le jardin de son hôtel de la rue des Granges. Ses trois sœurs, dont Adélaïde Suzanne la mère de Cavour, se convertissent au catholicisme.
Sellon est surtout connu comme promoteur de la réforme du code pénal et comme défenseur de l'abolition de la peine de mort. A ce titre, il correspond avec des personnalités en vue comme Edward Livingsone, l'ambassadeur des Etats-Unis à Paris. Pacifiste, il fonde la Société de la Paix de Genève en 1830.
Détenteur d'une grande collection de peintures, qu'il ouvre au public.
Les dépouilles de Jean-Jacques de Sellon et de son épouse Cécile de Budé ont été transférées au cimetière des Rois, à la demande de Élisabeth et Robert Badinter, ce dernier ayant fait adopté, en tant que ministre des sceaux, l'abolition de la peine de mort en France (communication de Manuel Tornare, ancien conseiller administratif de la Ville de Genève).
Auteur de nombreux textes, écrits principalement pour promouvoir l'abolition de la peine de mort.

Adresse historique
Genève, rue des Granges 2 (hôtel de Sellon)
Suisse, château d'Allaman
1819-1839: Pregny,-Chambésy domaine de la Fenêtre
Source
A. Galiffe, Notices généalogiques, IV, Genève, 1908, p. 328