Eugène Razoua
Études au séminaire avec son frère qui devint prêtre, mais Eugène s'engage dans la marine marchande puis s’enrôle dans l'armée (cavalerie) dont il est renvoyé en raison de son affiliation à une société secrète républicaine; il est envoyé comme soldat en Algérie, où il demeure quatorze ans (médaille militaire). Libéré des ses obligation en 1863) avec le grade de maréchal des logis. Collaborateur au journal "Le Réveil". Incarcéré et accusé en juillet 1870, d'avoir voulu attenté à la vie de Napoléon mais les charges sont abandonnées.
Prend part à la journée révolutionnaire du 31 octobre 1870 et le 6 février 1871, il est élu député de la Seine. Très actif durant la Commune où il a des responsabilités de commandement militaire, il est contraint à l'exil et part pour Genève le 23 juin. Condamné par contumace, le 3008.1872, à la peine de mort, il est arrêté le 17 juillet mais relâché six semaines plus tard. Fondateurs et administrateurs du restaurant coopératif pour réfugiés, « la Marmite sociale », membre de la Section de propagande et d’action révolutionnaire socialiste de Genève constituée le 8 septembre 1871 sur initiative de proscrits français, président, en avril 1873, de la société de secours mutuels « La Parisienne ». En février 1874, il assista à la première réunion d’une Loge maçonnique constituée par des éléments révolutionnaires. Lors de son inhumation, la bière était recouverte du drapeau rouge du 22e bataillon fédéré (IVe arr.) « parsemé de branches d’acacia, symbole maçonnique ». Des discours furent prononcés par A. Arnould, Joukovsky, Gustave Lefrançais et Henri Rochette.