Selon une inscription manuscrite figurant au verso, cette image a été prise sur le domaine de Beaulieu le 4 décembre 1850 à une heure et demie de l’après-midi, en quatorze secondes et sous un soleil pâle, indications techniques extrêmement précieuses. Plusieurs personnes posent devant l’aile de l’orangerie de la maison de maître ; l’image n’est pas inversée, Eynard ayant placé un petit miroir ou un prisme devant l’objectif pour qu’elle soit conforme à la réalité. Cette aile, bâtie en 1819-1821 selon des plans d’Anna Eynard, présente la particularité de disposer d’une galerie dont l’auvent est soutenu par des colonnettes métalliques en forme de hallebardes qui percent la toiture ; bien visibles sur cette vue, elles ont aujourd’hui disparu. Devant cette galerie, Jean-Gabriel et Anna Eynard sont entourés de divers membres de leur famille : leur fille Sophie avec son époux Charles, leur petite-fille Hilda, leur nièce Wilhelmine Eynard, née Hottenroth, avec ses deux fils, ainsi que les de Regny. Compte tenu de la saison, chacun est chaudement habillé.
Il est possible que ce daguerréotype ait servi de modèle à une lithographie commandée par Eynard à l’artiste italien Antonio Fontanesi (pour en savoir plus, voir DE 047). Quoi qu’il en soit, une aquarelle du peintre Gabriel de Beaumont (1811-1887), conservée dans le fonds Monod aux archives de la Ville de Genève (Archi.Ville_GE_683), reproduit exactement la même scène.
inscription sur l'oeuvre
Inscription posthume : Oui