Notice
En mars 2019, la coopérative genevoise d'artistes et d'acteur·ice·x·s culturel·le·x·s Ressources Urbaines signe un contrat de bail avec la société Bricks AG afin que les environ 1’000m2 de l’ancienne Usine Parker Lucifer, sise dans la zone industrielle de Carouge, puissent être mis à disposition de ses coopérateur·ice·x·s. L’accord initialement prévu pour une durée de vingt-quatre mois est aujourd’hui prolongé jusqu’à la fin 2027. La coopérative est actuellement le plus gros locataire de l’ensemble du bâtiment, avec environ 1’600m2 de surfaces utiles occupées. Le 10 octobre 2024, les membres du comité de gestion de RU (Jérôme Massard, Matthias Solenthaler et Stefan Press) visitent l’espace nouvellement libéré par la blanchisserie Baechler, dans la partie la plus récente de l’usine, et étudient les possibilités d’aménagement.
Constatant la raréfaction de lieux accessibles pour les activités peu rentables–surtout depuis la fermeture des squats –, des personnes issues du milieu alternatif genevois ont créé en 2016 la coopérative Ressources Urbaines. Dès lors, RU a progressivement constitué, sur l’ensemble du territoire cantonal genevois, un réseau de lieux de production artistique et culturelle par le biais de conventions de mise à disposition et de contrats de bail locatif. Elle a aussi initié la construction de nouveaux bâtiments. RU développe ses projets avec de nombreux partenaires privés et institutionnels, avec lesquels elle a pu tisser, au fil du temps, des relations de confiance. Au-delà des projets d’occupations temporaires, RU s’applique à mettre en œuvre une véritable stratégie de production d’espaces pérennes à des prix abordables.
Avec plus de 6’000m2 de surfaces utiles sous gestion (surfaces d’ateliers), RU peut aujourd’hui faire valoir un solide savoir-faire dans la production d’écosystèmes dynamiques, englobant non seulement des ateliers d’artistes et de créateur·rice·x·s, mais également des espaces dédiés à l’économie sociale et solidaire, au développement durable et à des activités socioculturelles ouvertes sur la cité.
Selon sa philosophie et ses statuts, la coopérative fixe les loyers de ses membres à prix coûtant, selon des montages propres à chaque projet. Ainsi, RU ne cherche pas à réaliser de plus-value financière mais à assurer une plus-value sociale et culturelle par son action. Elle est devenue un interlocuteur fiable et indispensable pour contrer les effets destructeurs de la spéculation immobilière et pour maintenir une richesse et une diversité d’activités au sein de la ville.