Collection d'épinglettes sur la police genevoise

Organe étatique chargé dans le canton de Genève du maintien de l'ordre public, de la prévention ainsi que des investigations et de la poursuite des infractions. Des fonctionnaires assurant la sécurité publiques existent à Genève dès la fin du Moyen Age et durant tout l'Ancien régime (institution des guets, notamment). La police genevoise moderne naît cependant après le départ des troupes françaises en décembre 1813; on retient généralement la date du 17.05.1814 qui voit la nomination des premiers gendarmes genevois. Le 19e s. connaît plusieurs réformes de la police et une augmentation constante des effectifs de gendarmes. La loi du 28.09.1842 institue les commissaires de police, alors au nombre de deux, sur le modèle de l’organisation qu’avait connue Genève pendant l’occupation française. La gendarmerie est réorganisée après l'adoption de la Constitution de 1846. La loi du 19.06.1892 distingue trois corps, la Gendarmerie, en uniforme, la Police judiciaire (la Sureté), dont les hommes sont en civil, et les gardes-ruraux qui ont remplacé en 1871 les gardes-champêtres (supprimés en 1934). Gendarmerie et Sûreté dépendent du Conseiller d’État en charge du département de Justice et Police. En 1917, des femmes sont intégrées à la police, rattachée à la Sûreté en 1937. Une brigade féminine en uniforme (agentes de la circulation) intègre la gendarmerie en 1964; une véritable égalité entre hommes et femmes au sein de la police genevoise n’est réalisée qu’en 1987. La première femme à diriger l'institution est Monica Bonfanti, nommée en 2006. Un Hôtel de Police est installé en 1946-1947 dans un bâtiment construit en 1858 et acquis en 1920 par l’État de Genève à la place du Bourg-de-Four (transformé par Picot, Odier et Tréand, architectes) ; il est remplacé par de nouveaux bâtiments, installés d'abord en 1964 au boulevard Carl-Vogt, puis dès 1993, au chemin de la Gravière (André Gallay, Jacques Berger & Carlo Steffen, Jacques Bugna & Collaborateurs, architectes, 1989-1993).