En 1965, j’avais 20 ans, je terminais un apprentissage de typographe à Genève, et j’étais licencié au Vélo-Club Français (VCF) dont le président était Jean Brun (1926-1993), ex-professionnel suisse.

Je participai régulièrement aux épreuves amateurs locales en Suisse et en France voisine.

Au fil des courses, j’apprends, au sein du peloton cycliste, la présence d’un photographe au bord des circuits, qui exposait ses photos dans la vitrine de son magasin du quartier des Eaux-Vives, la semaine suivante.

Le Smartphone, qui a fait son apparition en Europe au début des années 1990, n’était pas d’actualité et rares étaient les possesseurs d’appareil photographique à l’époque…

On se rendait donc régulièrement à la Terrassière pour découvrir des photos où l’on espérait bien se voir… Si ça n’était pas le cas, on entrait quand même pour visualiser l’ensemble des prises de vue du week-end précédent et, avec un peu de chance, on ressortait avec une (ou plusieurs)  photo(s) en noir/blanc, au format 13x18, d’excellente qualité bien sûr, dont on était très fier.

Lors d’une récente visite au Centre d’iconographie de Genève, j’ai eu la surprise de découvrir la collection des négatifs de M. Wassermann, qui couvrait alors nombre de rendez-vous genevois (manifestations officielles, sportives ou privées en passant par le Salon de l’auto et autres).

J’y ai retrouvé les négatifs des (trop rares) photos que j’avais achetées à l’époque avec mon maigre salaire d’apprenti.

Je peux donc, aujourd’hui encore, grâce au Centre d’iconographie, étoffer ma collection personnelle...