Les opéras-comiques sur la scène genevoise: Auber et Scribe
Les opéras-comiques sur la scène genevoise: Auber et Scribe

Le Concert à la cour fut créé le 3 juin 1824 à Paris et la première genevoise a eu lieu en juin 1826. Le décalage entre les dates parisiennes et genevoises est parfois moindre. C’est ce que démontre Rémy Campos dans son article Genève, ville française (1830-1900) ?
Parmi les œuvres étudiées par le musicologue, deux opéras-comiques d’Auber. Le Cheval de Bronze, créé à l’Opéra-Comique en 1835, est représenté au Théâtre des Bastions en 1836. Le Premier jour de bonheur est joué à Paris et Genève en 1868, à quelques semaines d’intervalle.
Auber traverse le 19e siècle aux côtés d’Eugène Scribe. C’est le compositeur qui a le plus travaillé avec le célèbre dramaturge prolifique. Au total, on compte trente-neuf collaborations, dont vingt-huit opéras-comiques composés entre 1823 et 1864: la grande époque française de l’opéra-comique avant Jacques Offenbach.
Le fonds des matériels lyriques illustre cette collaboration. Pas moins de dix-neuf matériels d’orchestre d’Auber sont conservés à la bibliothèque et Eugène Scribe a participé au livret de dix-sept d’entre eux.
Jusqu’en 1860, le compositeur reste au goût des Genevois, car plusieurs reprises figurent dans les saisons qui suivent la création. C’est le cas pour le Concert à la Cour. Il est repris en janvier et février 1827, en 1829, puis en 1838 et 1842.
Dans le Journal de Genève du 17 décembre 1829, on peut lire :
Tandis que [le vaudeville] Marie Mignot suit sa course, à la satisfaction du public, les anciennes partitions d’Auber viennent remplir les intervalles, et rompre cette file de couplets et de jeux de mots dont abonde la nouvelle pièce. Le maçon et Le concert à la cour ont été repris avec assez de faveur.
Le diaporama ci-dessous présente la partition et les parties de seconde flûte et de premier violon du Concert à la cour. Les pages annotées attestent leur emploi au sein du théâtre. Les affiches rendent compte de l’assiduité créatrice du compositeur.







Poster votre commentaire
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec