Les bustes de la Bibliothèque: une collection de sculptures à Genève. #4 Les bustes de la Bibliothèque de Genève: une galerie de sculptures
Les bustes de la Bibliothèque: une collection de sculptures à Genève. #4 Les bustes de la Bibliothèque de Genève: une galerie de sculptures


Dès la fin du 18e siècle, on voit naître un nouvel intérêt pour cet art. Des personnalités, comme l’amiral Le Fort aux Pays-Bas, se font représenter en buste. Des familles acquièrent ces représentations comme celles d’autres grands hommes liés à l’histoire locale, en premier lieu Rousseau qui connaît alors une grande ferveur. On peut ainsi admirer dans la collection les œuvres d’artistes français notoires comme Jean-Antoine Houdon (Jean-Jacques Rousseau, 1778) ou Joseph Chinard (Napoléon Bonaparte, 1801, provenant des collections du général Dufour) ou encore l’Allemand Christian Friedrich Tieck (Germaine de Staël, vers 1817). On trouve aussi les œuvres des Italiens Lorenzo Bartolini (Jean-Gabriel Eynard, vers 1813), Pietro Tenerani (Pellegrino Rossi, 1857) ou celles de sculpteurs étrangers établis à Genève tels Luigi Guglielmi (Jean-Charles Coindet, 1868) et François Lempereur pour un rare buste du politicien radical genevois (James Fazy, vers 1860).

À partir du 19e siècle, les sculpteurs genevois sont les plus nombreux, signe de la vitalité retrouvée du médium.
Le tournant des 18e et 19e siècles est représenté par Jean Jaquet (Charles Bonnet, vers 1789). James Pradier, le plus connu des sculpteurs, né dans la ville et auteur de la statue de Jean-Jacques Rousseau sur l’île Rousseau, est représenté par un buste du philosophe de Saint-Gervais et par celui de Charles Bonnet (1824), deux pièces offertes à la Bibliothèque par le Jardin botanique, ou encore celui du général Dufour (1849).
Parmi les artistes plus jeunes, on reconnaît les œuvres de Louis Etienne André Dorcière (Pierre-François Bellot, vers 1836), de Jean-Charles Töpffer (portrait de son père Rodolphe, le dessinateur bien connu, 1879), de Frédéric Guillaume Dufaux (Anna Eynard-Lullin, vers 1868) et d’Hugues Bovy (Jean-Henri Merle d’Aubigné, 1892, et le comte Agénor de Gasparin, 1892). Jean-Etienne Chaponnière est, en 1833, l’inventeur de la «figurine-portrait» en modelant son maître James Pradier (1832) dont un exemple est visible ici.

Le Carougeois James Vibert est le dernier grand représentant de l’art du buste à Genève; son œuvre dans le domaine est immense, à commencer par son autoportrait de caractère très massif, mais on peut citer les portraits très expressifs du critique d’art Robert de Traz (vers 1917) et le haut-relief du mécène David Butin à qui on doit le pont du même nom (vers 1924).


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